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388 HISTOIRE DE LA TAPISSERIE
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les échevins de s'adresser à un entrepreneur étranger, Jacques Destombes, peut-être le gendre clé François de Pannemaker, pour lui commander une tenture en six pièces, représentant VHistoire des Anges.
Lievin Schietecatte, originaire d'Audenarde, était venu tenter la fortune à Douai en 1726; le succès ne répondit pas à ses espérances, car quelques années s'étaient à peine écoulées, qu'on était obligé de mettre en loterie trois pièces de tapisserie engagées à l'argentier de la ville en garantie d'un prêt de 600 florins.
Un certain Tobie Coucks passait marché, en 1743, pour une pièce aux armes de France et de Navarre, destinée à une dès salles de l'hôtel de ville. Il habitait encore Douai vingt ans plus tard; il se trouvait alors réduit à un état de profond dénuement.
Cambrai. — Dès 1682, cette ville fait une tentative pour restaurer chez elle l'industrie, de la tapisserie, mais d'abord sans aucun succès.
Quarante ans plus tard, dans Je cours de l'année 1724, Jean Baert, qui avait d'abord travaillé à Lille, à Tournai, puis à Torcy, vient se fixer à Cambrai avec son Iils.
Ce Jean Baert devait être bien vieux en 1724. Cependant les recherches de M. Durieux sur les ateliers de Cambrai dissipent-toute hésitation. Il résulte, en effet, cles découvertes de l'éruclit historien qu'au moment où Jean Baert mourait à Cambrai, en 1741, son fils Jean-Jacques n'avait pas moins de soixante ans; ce qui fait remonter le mariage du chef de la famille à 1680, au moins. Jean Baert n'aurait donc pas eu moins de quatre-vingts à quatre-vingt-dix ans'au jour de sa mort.
Nous avons vu qu'un autre Baert, nommé Alexandre, peut-être un parent du tapissier de Cambrai, avait quitté Audenarde pour Amsterdam en 1704.
Nul doute d'ailleurs que de nouvelles recherches dans les archives provinciales ne multiplient à l'infini le nombre de ces petits ateliers locaux. Rien n'est plus simple, plus facile que l'installation d'un atelier de haute ou de basse lice; nous avons déjà insisté sur ce point; l'existence nomade des tapissiers flamands au xvme siècle en offre de frappants exemples.
Jean-Jacques Baert remplaça son père dans la direction de l'atelier cambrésien. Il ne mourut qu'en 1766, à quatre-vingt-cinq
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